Colombie


Consulaire:


On peut obtenir 3 mois de visa touriste gratuit sans fiche d'immigration à remplir quand on entre en Colombie. En théorie, il est possible de renouveler 3 nouveau mois de visa touriste en sortant et revenant au pays, mais concrètement à part avec l’équateur (si vous n'y avez pas déjà dépassé le séjour de 3 mois récemment) les autres options seront trop chères (Panama voire Pérou ou Brésil) ou compliquée (Venezuela). L'extension de séjour de 3 mois supplémentaire est également possible, il faut demander au services de l'immigration des capitales de régions. Enfin un titre de séjour de longue durée peut s'obtenir une fois encore, les détails sont a consulter sur le site de l'immigration colombienne.

Passage de frontières:



Aux postes frontières, il n'y a en général pas de pièges à éviter, pas de taxe à raquer ou de fouille des sacs. A la sortie par contre, en entrant dans le pays suivant la recherche sera systématique avec les clebs a stups et tout le toutim.


Les postes frontières du pays sont tous référencés sur cette page:

avec l'Équateur: Chiles/Tufiño, Ipiales/Rumichaca, San Miguel/Nueva Loja et Puerto El Carmen -frontière fluviale-

avec le Brésil (tous fluviaux): Rio Amazonas (Leticia - Amazonas), Puerto Leguízamo (Leguízamo – Putumayo)

avec le Pérou (fluvial): Rio Amazonas (Leticia - Amazonas)

avec le Venezuela: Paraguachón (Maicao -La Guajira), Puente Internacional Simón Bolívar (Villa del Rosario - Norte de Santander), Puente internacional José Antonio Páez (Arauca), Puerto Carreño (Vichada) -frontiere fluviale-, Inírida (Guainia) -frontiere fluviale-

dans le secteur des Caraïbes (maritime seulement): Turbo (Antioquia), Capurganá (Chocó), Coveñas (Sucre), Puerto de Cartagena (Bolívar), Puerto de Barranquilla (Atlántico), Puerto de Santa Marta (Magdalena), Puerto Simón Bolívar (Guajira), San Andrés (San Andrés Islas), Providencia (San Andrés Islas)

sur la cote Pacifique (maritime seulement): Juradó (Chocó), Tumaco (Nariño ), Bahía Solano (Chocó), Puerto de Buenaventura (Valle del Cauca)



Le fric:



Il y a des ATM presque partout dans les villes. Si vous venez de l’équateur ou du Panama vous n'aurez absolument aucuns problèmes à changer le pognon en peso colombiano étant donné que ces pays utilisent le dollar US.



Réglementations a la con et/ou trucs pénibles:



La Colombie, malgré sa mauvaise réputation est un pays plutôt simple en terme de règles et régulations pour un voyageur étranger. Il n'y a pas de pièges en particulier a ma connaissance.

D'autre part, même si le pays grouille de flics et de militaires de partout il n'y a pas de problèmes de corruptions à craindre, pour un voyageur étranger du moins.


La situation en terme de sécurité dans le pays est beaucoup plus saine qu'il n'y paraît même si elle fut particulièrement difficile dans un passé très récent. Par exemple les axes des régions les plus peuplées du pays, en l'occurrence sur ou près de la cordillère des Andes sont quasiment sans risques. La (dernière) carte mise en ligne par le ministère des affaires étrangères correspond plutôt bien a la réalité de ce que nous avons vécu en 2016, même si l'ensemble des régions Nariño et Putumayo au sud ou Antioquia et Choco au nord ouest sont loin d'être aussi problématiques que cette carte le mentionne ! Le vrai danger en Colombie et comme ailleurs, vient surtout de la criminalité opportuniste en étant présent au mauvais endroit au mauvais moment. Cela-dit, en discutant un minimum avec d'autres voyageurs cyclistes (étrangers mais surtout colombiens tant il y en a !) il est facile d'obtenir les informations au sujet des endroits à éviter (route particulière, quartier d'une ville etc ...). De manière générale, pédaler à proximité d'une très grande ville requiert davantage d'attention ou même de stratégies de contournement, mais de toutes façons ce conseil s'applique quelque-soit le pays en Amérique du Sud ! Si vous devez aller à Bogota, étudiez bien les routes d'avance et surtout démerdez vous pour circuler assez tôt dans les zones un peu craignos !


Mais en l'occurrence, le vrai poison dans la vie de tous les jours d'un voyageur cyclo-touriste en Colombie c'est la difficulté de camper cache chaque soir. Après toutes ces années de guérilla le pays a connu plusieurs transformations tels que le déplacement massifs de populations et le réflexe sécuritaire généralisé. En gros, il y a énormément de gens qui vivent le long des routes principales, même en montagne, façon "village perpétuel" et il y a souvent très peu d'opportunités de trouver un espace vierge ou camper ! Et puis même si c'est le cas, la clôture barbelée est quasiment systématique dans le pays, et il est très très rare de trouver un portail qui ne soit pas cadenassé ...

En contrepartie, les colombiens sont des gens généralement très avenants et accueillants: il n'est vraiment pas trop difficile de demander l'autorisation de camper ou squatter quelque part auprès des locaux. En raison de son histoire récente la Colombie n'a pas encore été victime du phénomène de tourisme massif, comme c'est le cas au Pérou ou Bolivie par exemple, et il est bien plus facile de discuter avec les autochtones sans forcément tomber systématiquement dans des relations mercantiles.



Autre problème récurrent dans certaines régions de Colombie: les insectes suceurs de sang. Comme dans beaucoup de pays tropicaux il y a énormément de parasites voraces tels les moustiques qui guettent la moindre chair exposée pour aller se goinfrer et vous gratifier de piqûres irritantes au possible et même parfois d'un chouette syndrome: paludisme, dengue, chikungunya ou zika entre autres. Pour le palu il est plus simple de se prémunir car les moustiques vecteurs ne sont actifs que de nuits mais pour les autres maladies le fameux aedes aegypti sévit de jour. Il est difficile de porter des vêtements courts sans devoir s'asperger de lotions chimiques régulièrement, du coup et malgré la chaleur intense les vêtements longs offrent une meilleure protection. Surtout que les moustiques sont loin d'être les uniques emmerdeurs volants: les terribles nuées de mouches des sables ou chitras sont toujours actives de jour comme de nuit ! La grande vallée du rio Magdalena entre les deux chaînes montagneuses du pays en est littéralement infestée (en dessous de 1500m d'altitude en principe), en partie à cause de l'élevage intensif et des multiples points d'eau qui vont avec.



Coût de la vie:



La bonne nouvelle c'est que la Colombie est sans doute le pays le moins cher de tout le continent sud américain, sinon de toute l'Amérique Latine. Les magasins, les marchés, les restaurants et même les hébergements payants pour ceux que ça intéresse sont tous bien meilleurs marchés que dans les pays voisins, Bolivie incluse. Les prix ne sont pas toujours affichés dans les petits commerces mais il y a suffisamment de grandes ou moyennes surfaces pour s'épargner le marchandage potentiel ! La Colombie étant un grand pays avec une population plutôt élevée (presque 50 millions), le marché interne est très développé et il y a beaucoup de choix en ce qui concerne les produits alimentaire. Cela-dit, il reste souvent moins cher de bouffer dans les restos basiques quand les opportunités se présentent que de se faire ses propres repas.

L'autre bonne nouvelle c'est que la Colombie est un pays de passionnés de cyclisme et les amateurs ne manquent pas sur les routes. Concrètement, ça veut dire qu'il y aura toujours beaucoup de magasins de vélos à travers le pays. Mais plus encore dans les villes de taille correcte, des magasins avec des articles de qualité à des prix bien plus intéressants que partout ailleurs en Amérique ! Si vous planifiez de remplacer la transmission ou de modifier des trucs de votre monture, le passage en Colombie tombera à pic !



L'eau:



L'eau du robinet n'est pas potable en Colombie. La seule et unique exception est la ville de Medellin, ou l'eau du robinet peut se boire sans l'ombre d'un risque. Partout ailleurs il faut filtrer systématiquement ou alors s'exposer au risque d'être malade. Près de ou dans la Cordillère, à partir d'une certaine altitude (1500m ?) et quand le secteur n'est pas exploité, l'eau des multiples petits cours qui dévalent les pentes peut se boire normalement sans trop de précautions particulières.



A pieds ou à vélo:



En Colombie la configuration particulière de la Cordillère des Andes que se sépare en deux, puis en trois donne énormément de variétés climatiques au pays; il y a même un désert tout au nord du pays ! Il n'y a pas vraiment de saisons sèches et humides distinctes contrairement aux pays voisins mais 2 périodes de l’année ou il pleut (un peu) d'avantage, elles correspondent plus ou moins au printemps et automne (mars-mai et septembre-novembre). Les températures ne changent pas vraiment par contre, toujours aussi chaud quoi qu'il arrive !


La région Amazonienne et la partie basse de la côte Pacifique ne sont presque pas habitées, en tout cas la très grande majorité des colombiens vivent sur les reliefs des cordillères ou plus encore dans les vallées principales ainsi que le bassin des Caraïbes. De toutes façons, les derniers secteurs un peu craignos ou les guérilleros, les narcos, paramilitaires et autres clampins armés jusqu'aux dents ont encore un terrain de jeu se situent bien souvent dans ces mêmes zones reculées, donc ce n'est pas forcément les meilleures destinations à parcourir à vélo!

Du coup, pour effectuer un voyage à vélo nord-sud dans le pays il n'y a pas 36 solutions d'itinéraires: il faut se prévoir un parcours dans les régions peuplées et seules les routes qui traversent les cordillères peuvent pimenter un peu le périple (comme le fameux trampolin de la muerte, entre Pasto et Mocoa par exemple). Il y a néanmoins de quoi faire, quand même !


Les routes du pays quant à elles ne sont pas en aussi bonne condition que dans les pays voisins, même s'il y a du bon et du moins bon: tout dépend de l'ancienneté de la route, car en général les axes rénovés ont toujours une bonne bande d'arrêt d'urgence ou rouler.

Cela dit, et comme mentionné plus haut, les colombiens affectionnent grandement le cyclisme (après le foot, bien entendu!) et forcément il faut reconnaître que les conducteurs sont plutôt patients envers les cyclistes dans leur majorité.