Ecrit le lundi 01 septembre 2008 à 13:04 par Sylvain.

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notre marche estivale passe Thessalonique, septembre 2008 (Toutenmarchant)

Nous avons quitte Thessalonique de bon matin, Thierry, Killian et moi, apres trois nuits passees sur place chez nos hotes Couchsurffing deniches grace a internet, pour progresser comme a notre habitude vers l'est en direction d'İstanbul passage cle vers l'orient. D'ailleurs a ce propos nous apprendrons assez rapidement qu'en s'adressant a des grecs il fallait dire Konstantinopoli (Constantinople) lorsque l'on parlait d'İstanbul, ou bien dire FYROM (ancienne republique de Macedoine issue de la federation yougoslave) plutot que Macedoine, car la region nord de la Grece portait deja ce nom, dans le cas contraire votre interlocuteur vous corrigeait systematiquement avec le sourire voire d'un ton plus grave. C'est qu'en Grece on ne rigole pas avec l'histoire ! Le pays regorge de ruines datant de la grece antique en passant par Alexandre le grand ainsi que de l'empire Byzantin et ses habitants sont globalement plutot fiers de leur patrimoine culturel comme de leur illustre passe. Nous allions gagner la crete qui surplombe la ville en suivant une piste qui semblait se diriger de l'autre cote pour y passer la nuit tout en beneficiant d'un peu plus de fraicheur que sur le littoral. La redescente allait s'averer un peu plus compliquee car nous allions nous retrouver dans un dedale de pistes partant en tout sens sans la moindre indication a l'exception de quelques rares panneaux ecrits en grec alors que notre carte etait en anglais ! Chaque tentative pour s'en extraire se soldait par des traversees particulierement ardues de maquis difficilement penetrables. C'est pourtant en choisissant une ravine en hors-piste que nous trouverons la sortie. Mais a quel prix! Un apres-midi a batailler avec une vegetation agressive : ronces, abres epineux en tout genre et autres fougeres coupantes qui nous gratifierent d'un bon nombre d'eraflures aux bras, aux jambes ainsi que pas mal d'accrocs aux vetements. C'est aussi au coeur de cette ravine que nous decouvrirons un cadre enchanteur semblable a un decors de cinema avec un petit ruisseau evoluant parmis des arbres plusieurs fois centenaires en une succession de petites cascades, un tres bon souvenir en tout cas.

Les trois jours qui suivirent furent consacres a rejoindre puis a traverser l'immense plaine des deux grands lacs d'eau douce avant de retrouver le littoral. Rien de transcendant point de vue paysage puisqu'il s'agissait d'une region agricole mais nous allions pouvoir evoluer tranquilement a l'ecart des routes le long des lacs en profitant de la proximite des champs pour nous ravitailler a l'oeil en poivrons, tomates, melons et autres pasteques a l'envie, c'est toujours bon a prendre ! D'ailleurs au sujet de l'alimentation, il m'est impossible d'evoquer la Grece sans parler des memorables orgies de figues, d'amandes ainsi que de raisins. Nous etions en toute fin d'ete, meme si les temperatures etaient encore caniculaires, et tout les arbres fruitiers croulaient sous le poids de ces victuailles delaissees par les locaux. İmpossible de faire 1 km sans croiser regulierement un figuier ou un amandier ! Autant vous dire que ces fruits allaient fortement contribuer a notre alimentation dans ce pays; il n'etait pas rare que nous ingurgitions de un a deux kilos de figues par jour ! Par la suite, nous allions longer la cote pendant presque la semaine qui suivit pour rejoindre Kavala, en reliant les pistes qui reliaient les inombrables plages dans un premier temps puis en marchant le long de la route nationale les trois derniers jours pour ce qui fut sans doute la partie la moins passionante de notre passage. Un detail cependant, nous allions pouvoir passer la nuit presque systematiquement sur les plages amenagees en profitant quasiment a tout les coup des structures comme les douches, les transatlantiques ainsi que des parasols (tres utiles pour y fixer une moustiquaire), un petit plus non negligeable apres de longues et chaudes journees de marche.

A noter qu'il nous arrivera egalement de dormir sur une plage sauvage ou se deroulera une free-party techno : pas mal de decibels pour une nuit de repos ! Autre chose frappante constatee pendant notre traversee de la Grece: on trouve une quantite impressionante de chiens errants un peu partout que ce soit en ville ou meme dans l'arriere-pays. La plupart du temps ils ne sont pas agressifs, meme si croiser une meute d'une dizaine de clebards au detour d'un chemin ne s'avere guerre rassurant. Detail amusant, dans la ville de Thessalonique les chiens errants attendent patiemment au passage pieton et ne traversent que lorsque le bonhomme devient vert meme quand il n'y a personne au passage cloute ni meme de voitures dans les parrages (et il ne s'agit pas de feux pour aveugles dotes d'un signal sonore) ! Assez insolite quand on sait que les chiens ont une assez mauvaise vue et ne distinguent pas les couleurs. Les deux derniers jours nous quitterons le littoral pour aller de Kavala au point de rdv, le petit village de Kremasti, dans une course contre la montre ou nous devrons parvenir a faire des journees de pres de 30 km pour arriver dans les temps sans plus n'avoir recours a l'auto-stop. En arrivant a Kremasti, point de rdv choisi au hazard sur la carte, nous eumes la surprise de trouver un village agricole peuple presque exclusivement de musulmans. Le Ramadan venait de commencer et les villageois fesaient preuve d'une grande generosite pour nous offrir a manger, un avant-gout de ce qui nous attendait un peu plus tard en Turquie !

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